Spécialisée en littérature américaine, la maison d’édition Gallmeister ouvre son catalogue à d’autres langues, d’autres pays et d’autres continents. Une mission confiée à Bénédicte Adrien, nouvelle recrue de l’équipe éditoriale. Interview.
La littérature américaine constitue l’ADN de Gallmeister, depuis sa création. Pour quelles raisons avez-vous souhaité ouvrir votre catalogue à d’autres littératures ?
Bénédicte Adrien. Effectivement, cela fait maintenant 15 ans que les éditions Gallmeister se consacrent à la littérature américaine et qu’elles ont imposé dans le panorama de l’édition française une ligne éditoriale forte aux choix affirmés. Durant toutes ces années, la maison a bien sûr évolué et élargi son catalogue en s’ouvrant aux polars, aux western, à l’intime, entre autres. C’est dans une continuité toute naturelle qu’Oliver Gallmeister a décidé d’ouvrir sa maison d’édition aux littératures venues d’ailleurs, poussé par une envie et une curiosité propres au métier d’éditeur.
Si notre patte de loup foule désormais de nouveaux territoires romanesques, notre ligne éditoriale reste fidèle à elle-même. Aventure, évasion et émotion sont toujours au rendez-vous.
Comment choisissez-vous ces nouveaux textes ?
En tant qu’éditrice au sein des éditions Gallmeister, la gageure est de marcher en suivant les traces déjà dessinées, tout en apportant du nouveau et de la différence.

Ce qui fait la force de la maison, c’est cette promesse d’aventures, d’évasion, d’émotion. L’idée est de nourrir ce catalogue foisonnant en apportant de nouvelles voix, de nouvelles sensibilités, en ouvrant au lecteur de nouveaux espaces d’évasion, par exemple les montagnes sardes ou encore un phare isolé en Norvège. Cette ouverture littéraire est une invitation au voyage, et c’est au fil des romans que nous ferons ensemble le tour du monde.
Début octobre sort Là où sont les oiseaux de la Danoise Maren Uthaug. Dans quelles circonstances avez-vous découvert son roman ?
Mon travail consiste en grande partie à discuter avec les agents littéraires et les éditeurs étrangers. Les foires du livre de Londres et de Francfort sont les événements parfaits pour rencontrer ces acteurs de l’édition et expliquer quels types de romans nous cherchons. J’ai découvert Là où sont les oiseaux lors d’un rendez-vous professionnel avec une agente danoise et j’ai senti que ce roman avait tous les éléments pour me séduire.