À partir d’une histoire vraie, celles de gardiens de phare de l’île d’Eilean Mor disparus en décembre 1900, l’écrivain danois Vagn Predbjørn Jensen propose un court récit peuplé d’apparitions, de bateaux fantômes et de superstitions. Un huis clos au suspense haletant.

26 décembre 1900. Le bateau à vapeur Hesperus s’approche de l’île d’Eilean Mor pour approvisionner les gardiens du phare et permettre la relève des marins. À la grande surprise de l’équipage, le phare est éteint. Aucun coup de sifflet ne retentit, aucun pavillon n’est hissé, comme habituellement, pour les accueillir. L’île est déserte, les gardiens ont mystérieusement disparu.
Après un détour par la légende de l’abbé Flannan, le premier habitant de l’île au VIIème siècle, l’auteur dresse le portrait des trois disparus, des marins ayant choisi une vie de gardiennage, loin des leurs, pour fuir le passé qui les hantent, pour alléger leur conscience.
Jour après jour, la tension monte dans l’île et le huis clos dans le phare devient pesant. Le surnaturel s’en mêle, la tempête fait rage. Tous les ingrédients sont réunis pour que survienne le drame.
Il y avait quelque chose d’étrange dans l’air. Non pas horrible ni effrayant, mais un curieux silence au milieu du mugissement de la mer, une paix que nous n’arrivions pas à comprendre. Du phare, on pouvait voir les ruines de la vieille chapelle, couverte de neige. Et le vent hurlait. Nous le ressentions tous. Mais on croyait que c’était l’étrangeté de l’endroit, sa nouveauté.
Compte rendu de la commission d’enquête royale
Le Phare de l’Atlantide
Vagn Predbjørn Jensen
Bénédicte Bruun (traduction)
Métailié, 2003, 156 pages.