Lauréat de nombreux prix pour Le Dit du Mistral, Olivier Mak-Bouchard confirme son talent de conteur avec ce deuxième roman. Coup de coeur pour cette fable originale et engagée.
Il y a des romans dont on ne souhaite pas parler de peur de dévoiler l’intrigue, des romans qu’on préfère garder jalousement pour soi, puisqu’on a passé plusieurs heures en sa compagnie, les yeux dans les yeux, et qu’on a savouré chacune de ses pages. Le Temps des grêlons est de ceux-là.
Alors oui, on peut vous dire que cette histoire est racontée par un adolescent candide, un garçon qui porte un regard enfantin sur le monde.
On peut vous dire aussi que tout commence « le jour où les appareils photo n’ont plus marché du tout », le jour où les êtres humains disparaissent des selfies, des photographies et des écrans. Plus inquiétant, ces disparitions étranges s’accompagnent de l’apparition soudaine de phénomènes assez troublants…
Les gens s’interrogent, les spécialistes émettent des théories, les politiques s’en mêlent. Les autorités se saisissent du problème, les gouvernements s’organisent. On entend au loin des bruits de bottes. La machine implacable est en marche.
Vous n’en saurez pas plus.
Olivier Mak-Bouchard nous emporte dans une histoire originale qui nous ravit et nous fait réfléchir sur notre dépendance aux écrans et à l’image. Servi par une écriture très créative, Le Temps des grêlons porte un regard critique, éthique et philosophique sur notre société et ses dérives. Un livre qu’on ne peut plus lâcher. Un véritable coup de coeur.

Le Temps des Grêlons
Olivier Mak-Bouchard
Editions Le Tripode, 2022, 352 pages.